Dans un pays comme la Suède où la formation initiale et la formation continue sont traditionnellement au cœur des politiques publiques, la certification ECDL a très tôt connu un véritable succès.
A la toute fin des années 1990, ECDL Suède – à l’instar d’ECDL France – a fait partie des premiers opérateurs de la certification ECDL dans le monde et a fédéré un réseau de centres de formation habilités qui a certifié les compétences numériques de milliers d’apprenants. Une réussite qui est notamment passée par les établissements éducatifs du pays, qui ont rapidement proposé la certification à leurs étudiants.
(De gauche à droite : M. Christopher SULLIVAN, Directeur Général d’ECDL France, M. Erik Hult, Directeur Administratif et Financier d’ECDL Suède et M. David Dayan, Chargé de Projet chez ECDL France)
Erik Hult, Directeur Administratif et Financier d’ECDL Suède nous a fait le plaisir de nous recevoir en avril dernier dans ses bureaux de Stockholm pour échanger sur les problématiques et les initiatives mises en œuvre en Suède portant sur les compétences numériques.
Ses constats rejoignent ceux de nombreux rapports d’experts estimant que les jeunes générations, nées avec l’avènement des technologies de l’information, ne sont pas pour autant celles qui maîtrisent le mieux l’outil informatique. Identifiées par Marc Prensky[1], sous le nom de « Digital Native », ces jeunes adultes (Génération Y, Millennials) auraient aussi tendance à surestimer leurs capacités dans l’utilisation des logiciels bureautiques les plus fréquemment employés à leurs postes de travail.
Ces remarques concernent les jeunes générations, y compris dans des pays connus pour l’excellence de leur système éducatif (Finlande, Danemark, Singapour…), comme en témoigne le rapport Perception & Reality[2] récemment publié par la Fondation ECDL.
Même si les demandes de formation se tournent dans ces pays de plus en plus vers la sécurité des TI ou la programmation, les compétences bureautiques à proprement dites (Traitement de textes, Tableur…) méritent encore d’être soutenues. Transversales à plusieurs secteurs et nécessaires à de nombreux postes de travail, elles restent un prérequis pour la réalisation de tâches professionnelles élémentaires.
Et ce qui vaut pour la Suède, qui fait partie des pays européens où les compétences numériques sont les plus développées, vaut a fortiori pour la France. Le récent rapport de la Commission Européenne Human Capital, Digital Inclusion and Skills[3] le confirme.
En matière de capital humain et de compétences numériques, basiques (en bleu) ou avancées (en rouge), la France reste dans le deuxième tiers du classement des pays européens les mieux notés, à distance des pays du nord de l’Europe qui conservent la tête du classement (Finlande, Pays-Bas, Suède…).
Si notre visite au sein des locaux d’ECDL Suède nous a donné l’occasion de comparer les situations respectives de nos deux pays, elle a aussi été l’occasion d’échanger sur les solutions techniques que nous mettons en œuvre pour offrir aux utilisateurs de nos tests le meilleur moyen de connaître avec précision l’état réel de leurs compétences numériques.
Une coopération entre opérateurs, dont nous nous réjouissons et qui est aussi une des forces de la certification PCIE à l’échelle internationale.
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Depuis 20 ans déjà, la Fondation ECDL suit l’évolution des Technologies de l’Information et de la Communication et encourage le développement des compétences numériques qui permettront de relever les défis de demain. Avec plus de 15 millions de candidats dans le monde répartis dans plus de 150 pays, la certification ECDL/PCIE s’établit plus que jamais comme la référence internationale de la certification des compétences numériques.
[1] Marc Prensky « Digital Natives, Digital Immigrants », 2001.
[2] Perception and Reality, ECDL Foundation (2018)
[3] Retrouvez le rapport Human Capital, Digital Inclusion and Skills (2018) sur le site de la Commission Européenne