Article initialement paru dans le numéro 87 de la revue Qualité Références
Dédiée aux compétences numériques, la certification ICDL développe des tests permettant chaque année à des milliers d’étudiants, de salariés et de demandeurs d’emploi d’évaluer et de certifier leur capacité à utiliser les outils numériques. Elle continue aujourd’hui de développer son offre au regard des compétences les plus demandées sur le marché de l’emploi, tout en prenant en compte les exigences organisationnelles imposées par la crise sanitaire. Un développement agile qui s’organise au moment même où le secteur de la formation connaît son « grand audit qualité ».
Crise sanitaire et adaptabilité
À l’instar de nombreux acteurs du secteur de la formation, ICDL France, opérateur exclusif de la certification ICDL sur le territoire national, a dû s’adapter rapidement aux mesures sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19. « Dès le 23 mars 2020, soit une semaine après l’annonce d’entrée en vigueur du confinement, nous avons réussi à proposer un protocole exceptionnel de surveillance à distance, applicable aux tests de certification ICDL. Une avancée majeure, induite par une situation de crise, et qui s’avère une alternative utile pour nos centres habilités, jusqu’alors contraints de faire uniquement passer nos tests de certification en présentiel. » explique Christopher Sullivan, Directeur Général d’ICDL France.
Les mesures imposées par la crise sanitaire ont également conduit organisations et candidats à donner encore plus de considération aux compétences numériques, notamment à celles permettant de travailler à distance. Entre les mois de février et mars 2020, ICDL France constate ainsi une multiplication par 7 du nombre de tests EVAL ICDL (tests d’évaluation) passés en ligne sur son module « Travail Collaboratif ».
Continuité et tendance de fond
Pour autant, l’avant et l’après crise se ressemblent plus qu’il n’y paraît. Les chiffres de la certification ICDL le confirment et attestent d’une tendance inchangée par la crise sanitaire : les modules de la certification ICDL dédiés aux compétences bureautiques (Traitement de Textes et Tableur principalement) restent les plus sollicités. Entreprises, particuliers, établissements de l’enseignement supérieur continuent de miser sur ces compétences clés. Transversales à de nombreux secteurs d’activité, elles sont fondamentales pour bon nombre d’organisations et synonymes d’employabilité accrue pour les salariés et les demandeurs d’emploi.
« Les compétences bureautiques, et les compétences numériques de base plus généralement, méritent d’être considérées à leur juste valeur. Exigées par les recruteurs, elles sont également au service d’une plus grande inclusion sociale lorsqu’elles permettent d’échanger avec une administration, de réaliser notre déclaration d’impôts en ligne ou de prendre rendez-vous avec un professionnel de santé sur une plateforme dédiée à cet usage.» rappelle David Dayan, Chargé de Projet chez ICDL France.
À ce titre, les compétences numériques de base sont bien évidemment un facteur de productivité pour les salariés, un atout indispensable pour de nombreux demandeurs d’emploi, mais aussi un élément de cohésion sociale à l’échelle de la collectivité. Une pluridimensionnalité qui explique en quoi la promotion de ces compétences mérite d’être incluse à la fois dans les plans de relance en cours, mais aussi au cœur de la lutte contre l’illectronisme, que les pouvoirs publics identifient à juste titre comme une priorité.
Le secteur de la formation face à ses exigences « Qualité »
Hasard du calendrier, c’est au moment où le secteur de la formation est attendu sur le terrain de la reprise économique qu’il l’est également sur ses exigences Qualité. Cette double responsabilité pousse aujourd’hui les organismes de formation à développer une offre de formation répondant aux besoins d’une société en mutation (proposée en distanciel, orientée vers les métiers de demain…), tout en s’acquittant de nouvelles obligations règlementaires.
La loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » pose en effet de nouvelles exigences aux organismes de formation souhaitant proposer des formations éligibles à des financements CPF ou OPCO. En plus de disposer d’une offre de formation certifiante[1], ceux-ci devront obligatoirement répondre aux conditions de la certification qualité Qualiopi à compter du 1er janvier 2022. Capacité de l’organisme de formation à présenter une offre de formation claire et structurée, à l’adapter aux besoins pédagogiques des apprenants, à réaliser des remontées d’information auprès des financeurs… la certification Qualiopi passe en revue de nombreux points de contrôle. « Elle est désormais un point de passage obligé pour tous les centres de formation, y compris pour les 800 centres de tests habilités ICDL, désireux de proposer une offre de formation compétitive et finançable. » précise Christopher Sullivan.
À ce jour, 24 organismes accrédités ou autorisés par le Comité français d’accréditation (Cofrac) se sont positionnés pour accompagner les organismes de formation dans cette démarche Qualité.
Entre adaptation à de nouvelles modalités d’organisation et d’apprentissage et obligations administratives, les organismes de formation sont aujourd’hui sur tous les fronts.
Créée en 1996, la certification ICDL (anciennement connue sous le nom PCIE pour Passeport de Compétences Informatique Européen) a permis à ce jour d’attester du niveau des compétences numériques de près de 16 millions de candidats dans le monde et de près de 300 000 candidats (ayant réalisés plus d’1,8 million de tests d’évaluation et de certification) en France. Retrouvez plus d’informations sur : https://www.icdl.quebec/ |
[1] Soit une offre de formation enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles ou au Répertoire Spécifique, administrés tous deux par France Compétences.